Après avoir juré qu’il s’extraderait aux États-Unis à la libération de Chelsea Manning, Julian Assange est revenu sur ses paroles. Le cofondateur de Wikileaks maintient qu’il avait demandé une grâce complète de Chelsea Manning, et non une réduction de peine.
L’extradition de Julian Assange, cofondateur de Wikileaks, vers les États-Unis aura été une parole en l’air à en juger par sa récente rétractation. Alors qu’il avait affirmé vouloir revenir dans le pays de l’oncle Tom si jamais Barack Obama libérait Chelsea Manning, l’homme joue désormais sur les mots. Le mardi 17 janvier, le président américain avait commué la peine de Chelsea Manning, ancienne taupe de Wikileaks, avec une libération prévue pour le mois de mai 2017.
Malheureusement, cela ne semble pas suffisant pour Julian Assange qui a déclaré le mercredi 18 janvier que le geste de Barack Obama n’était pas conforme à ses requêtes. "M. Assange salue le fait que la peine de Mme Manning soit réduite, mais c’est bien en dessous de ce qu’il voulait", a réagi l’un de ses avocats américains, Barry Pollack, comme rapporté par 20 Minutes. D’après ce dernier, Julian Assange aurait demandé une libération immédiate de Chelsea Manning, mais également "une grâce" présidentielle.
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Si le terme "clemency" utilisé par Julian Assange peut avoir été prêté à confusion, car il peut tout autant signifier "clémence" et "grâce", les médias américains assurent qu’il n’a jamais parlé de libération immédiate. Par ailleurs, le New York Times explique qu’il est impossible d’appliquer la décharge complète de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison par une cour martiale, car cela nécessite une période transitoire de 120 jours qui s’applique à toutes les peines commuées.
Pour l’heure, Julian Assange est réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres depuis juin 2012. Par cela, il veut éviter une extradition vers la Suède où il est accusé de viols, faits que le cofondateur de Wikileaks nie fermement. Dans ses dires, Julian Assange déclare craindre que Stockholm ne l’envoie vers les États-Unis où il aurait à répondre de la publication de documents militaires et diplomatiques que Chelsea Manning a révélés. Militaire transsexuelle, cette dernière appelée auparavant Bradley Manning avait été condamnée en août 2013 pour la transmission chez Wikileaks de plus de 700.000 documents confidentiels américains.
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If Obama grants Manning clemency Assange will agree to US extradition despite clear unconstitutionality of DoJ case https://t.co/MZU30SlfGK
— WikiLeaks (@wikileaks) 12 janvier 2017