Le maire fraîchement élu de la ville de Guanambi, au Brésil, a été la cible de virulentes critiques, en raison d’un décret anti-constitutionnel. Il aurait en effet décidé de remettre les clés de la localité entre les mains de "Dieu", une véritable atteinte à la laïcité publique.
Plus chrétien que ce maire socialiste brésilien, il n’y en a pas ! À peine arrivé à son poste, l’élu municipal de Guanambi (Brésil) a prononcé son tout premier décret qui porte sur la remise par décret des clés de la ville "à Dieu". "Moi, Jairo Magalhães, désigné par Dieu, élu par le vote populaire pour le mandat de 2017-2020, décrète la remise des clés de cette municipalité de Guanambi à Dieu. Je déclare que cette cité appartient à Dieu", a proclamé le nouveau maire. Ce décret incongru a été publié le 2 janvier au bulletin municipal.
À LIRE AUSSI : Main de Dieu ou nuage de feu : les Portugais hallucinent à Madère
Soutenant l’irrévocabilité de sa décision, le tout nouveau maire de Guanambi "abroge au nom de Dieu les pactes scellés avec toute autre divinité". Jairo Magalhães, du Parti socialiste brésilien (PSB, centre), a notamment averti les "puissances qui gouvernent ce monde de ténèbres qu’elles en répondront devant le seigneur Jésus Christ de Nazareth." Un décret qui a surpris sachant que lors de sa campagne électorale, l’élu PSB n’avait nullement mis en avant cette forte conviction religieuse.
Le décret a bien entendu fait scandale sur les réseaux sociaux. Les administrés de la ville de Guanambi l’ont pointé du doigt en précisant qu’elle porterait atteinte à la laïcité de la population. Le procureur local a notamment réclamé l’ouverture d’une procédure judiciaire pour faire annuler ce décret anticonstitutionnel.
Attaqué de toutes parts, le maire Jairo Magalhães a rétropédalé sur son décret. Dans un communiqué, il a demandé pardon à ceux qui auraient été offensés et a juré qu’il n’avait "aucune intention de porter atteinte à la laïcité". L’élu municipal a notamment promis d’administrer sa ville "pour tous et sans aucune distinction", comme rapporté par le Figaro.
Voir plus d’actualités en Amérique