Lors d’une cérémonie d’hommage au père de la révolution cubaine Fidel Castro, décédé le 25 novembre à 90 ans, Raul Castro a assuré que, conformément à la volonté de son frère, aucune rue ou place ne porterait le nom de Fidel. Il s’est également engagé à "défendre le socialisme".
Devant une foule rassemblée pour rendre hommage à son défunt frère à Santiago, Raul Castro a juré qu’il défendra "la patrie et le socialisme".
Le président cubain Raul Castro a assuré dans la soirée du samedi 3 décembre qu’aucun lieu ni monument ne porterait le nom de Fidel Castro sur l’île caribéenne. A l’occasion du dernier discours d’hommage au "Comandante", mort le 25 novembre à 90 ans, prononcé sur la place de la révolution Antonio Maceo de Santiago de Cuba, le chef de l’Etat a expliqué que cette mesure répondait au souhait du père de la révolution. Il a toujours insisté pour qu’après son décès "son nom et sa figure ne soient jamais utilisés pour baptiser des institutions, places, parcs, avenues, rues ou autres sites publics, et que ne soient jamais érigés à sa mémoire monuments, bustes, statues et autres formes similaires", a rappelé Raul Castro. "Conformément à la décision du camarade, nous présenterons à l’Assemblée nationale (…) les propositions législatives nécessaires pour le respect de sa volonté", a-t-il donc souligné.
Lors de cette soirée d’hommage à Santiago de Cuba, où les cendres du père de la révolution doivent être enterrées ce dimanche, le président a en outre juré de "défendre la patrie et le socialisme". Fidel "a démontré que cela est possible, qu’on peut renverser tout obstacle, menace, soubresaut dans notre détermination à construire le socialisme à Cuba", a-t-il insisté, le souffle un peu court. Face à lui, la foule scandait "Raul, mon ami, le peuple est avec toi !", sous les yeux d’une poignée de chefs d’Etat étrangers dont les alliés inconditionnels de Cuba comme le Vénézuélien Nicolas Maduro, le Bolivien Evo Morales, ainsi que le Congolais Denis Sassou Nguesso et les ex-chefs d’Etat brésiliens Luiz Inacio da Silva et Dilma Rousseff. Etaient également présents le footballeur argentin Diego Maradona et la ministre française de l’écologie Ségolène Royal.