Pour les brûleurs du drapeau américain, Donald Trump avait proposé la déchéance de nationalité ou la prison. Une suggestion qui s’est heurtée à une fin de non-recevoir de la part d’une grande partie de la classe politique des États-Unis.
"Personne ne devrait avoir le droit de brûler le drapeau américain. Si certains le font, il doit y avoir des conséquences, peut-être la déchéance de nationalité ou la prison !", a déclaré avec véhémence sur Twitter le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, mardi 29 novembre. Une déclaration dont tout le monde ignore le déclencheur, mais qui a cependant suscité une vive polémique au sein de la classe politique américaine.
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Au cours de son point de presse quotidien, Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, a pointé du doigt cette prise de position de Donald Trump en rappelant que la liberté "de nous exprimer de la façon que nous choisissons" était protégée par la Constitution des États-Unis. Le porte-parole est même allé jusqu’à comparer la liberté du nouveau président américain de dire tout ce qu’il veut sur Twitter à cette forme d’expression qu’est le fait de brûler un drapeau.
Même le camp des Républicains, censé être favorable aux opinions de Donald Trump, a réagi à la suggestion-choc du prochain président des États-Unis. "Cette activité est protégée par le Premier amendement, c’est une forme de discours désagréable, mais dans ce pays nous avons une longue tradition de protection des discours désagréables", a dit le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell.
La Cour Suprême des États-Unis avait déjà déclaré en 1989 que ceux qui brûlaient le drapeau américain en avaient pleinement le droit au nom de la liberté d’expression. "Brûler un drapeau est un symbole qui exprime une idée", avait insisté à l’époque Antonin Scalia, juge très conservateur de cette Cour, comme rapportée par le Figaro.
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Nobody should be allowed to burn the American flag - if they do, there must be consequences - perhaps loss of citizenship or year in jail !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 novembre 2016