A sept jours de l’élection présidentielle américaine, la police fédérale a rendu un vieux rapport d’enquête concernant une affaire classée impliquant le mari de la candidate démocrate.
Les Etats-Unis doivent élire leur 45ème président le 8 novembre 2016. Alors que le compte à rebours commence, les rapports d’enquêtes sur les anciennes affaires impliquant Bill Clinton publiés récemment par le FBI risquent d’incriminer la possible élection d’Hillary Clinton, en tête des sondages.
En 2001, alors que Bill Clinton était en fin de mandat, il avait amnistié toute une série de personnes dont le trader Marc Rich (1934-2013). Ce dernier était célèbre dans le négoce des matières premières et était reproché pour ses relations et transactions douteuses ainsi que ses trafics d’influence. Marc Rich était visé par un mandat d’arrêt pour fraude fiscale, et s’était enfui des Etats-Unis, sa tête étant mise à prix par le FBI. Il avait ensuite trouvé refuge en Suisse. Quant à son ex-épouse Denise, elle avait soutenu financièrement les démocrates à l’élection présidentielle américaine et avait également versé des fonds à la Fondation Clinton. L’actuel patron du FBI, James Comey, avait poursuivi Marc Rich en tant que procureur au tournant des années 1980 et 1990, et il avait également enquêté sur les amnisties controversées de Bill Clinton.
La publication de ce rapport de 129 pages avait été annoncée sur un compte Twitter consacré à un service administratif du FBI. Ce service archive les documents rendus publics en vertu de la Loi sur la liberté d’information (FOIA). "A moins que cela corresponde à la date limite d’une procédure de FOIA, voilà qui est étrange", a réagi Brian Fallon, porte-parole de la candidate démocrate de Hillary Clinton. À sept jours de l’élection présidentielle américaine, les policiers du FBI décortiquent des centaines de milliers de courriels à la recherche d’éléments susceptibles d’incriminer Hillary Clinton, une enquête sous pression énorme qui plonge le scrutin dans l’incertitude. Le camp des démocrates dénonce de graves entorses du FBI aux principes de ne pas commenter des enquêtes en cours et d’éviter les actions influençant l’opinion à l’approche d’une élection. "Ce n’est pas ainsi qu’on mène des enquêtes fédérales", a lancé mardi le New York Times, influent quotidien qui soutient officiellement Hillary Clinton. Le journal a dénoncé "la décision hâtive et irresponsable" de James Comey.
Enfin, la publication du FBI intervient alors que Donald Trump devance Hillary Clinton dans un sondage réalisé par ABC New/Washinton Post. Une première depuis le mois de mai.
Absent a FOIA litigation deadline, this is odd.
Will FBI be posting docs on Trump's housing discrimination in '70s ?https://t.co/uJMMzX6rtI— Brian Fallon (@brianefallon) 1 novembre 2016