D’après des chercheurs, les poissons d’eau douce seraient essentiels pour nourrir les habitants des pays les plus pauvres. L’étude a élaboré une carte de pêcheries afin de protéger ces espèces et préserver leur biodiversité.
"Les poissons de rivières, fleuves, étangs et lacs fournissent des protéines pour la nutrition de l’équivalent de 158 millions de personnes dans le monde", selon Pete McIntyre, professeur de zoologie à l’Université de Wisconsin à Madison, coauteur de cette étude publiée lundi dans la revue Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).
Les poissons d’eau douce sont la source de la plupart des protéines animales consommées dans des pays comme le Cambodge, le Bangladesh ou plusieurs pays africains où un grand nombre d’enfants de moins de cinq ans ont un poids insuffisant, explique Pete McIntyre, professeur de zoologie. "Nous avons été surpris de voir combien tant de personnes sont aussi dépendantes de cette pêche d’eau douce comme source de protéines", a-t-il souligné. Selon l’étude, les poissons de rivières, fleuves, étangs et lacs fournissent des protéines pour la nutrition de l’équivalent de "158 millions de personnes dans le monde".
L’étude a pour objectif de faire prendre conscience "les décideurs" de l’importance de cette source d’alimentaion pour les pays en voie de développement. "Ainsi par exemple, quand la Banque Mondiale envisage de financer un projet de barrage, nous estimons que les dommages collatéraux aux pêcheries d’eau douce devraient être clairement estimés et quantifiés", souligne le professeur. Les chercheurs ont en outre établi les liens entre les taux de pêche et la biodiversité des poissons, la santé des écosystèmes, la nutrition humaine et les facteurs socio-économiques. Les chercheurs concluent que plus les pressions exercées par la pêche sont intenses plus l’impact potentiel sur la biodiversité est grand.
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