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Le Venezuela sombre dans une grave crise économique. La pénurie force les gens à se séparer de leurs animaux de compagnie, faute de pouvoir les nourrir.
Le Venezuela est empêtré dans une crise inextricable. Le quotidien des habitants est fait de pénurie de nourriture couplée à une inflation monstre, sur fond de vols dans les cantines scolaires et de pillages par intermittence. Les plus hautes sphères de l’État sont aussi touchées, et le désordre politique guette ce pays producteur de pétrole. En avril dernier, l’électricité était coupée dans tout le Venezuela pendant quatre jours afin de faire des économies. Les files d’attente dans les supermarchés s’allongent encore et encore alors que les familles les plus pauvres ne peuvent parfois se permettre de manger plus d’un repas par jour, d’après le site slate.fr. Les médicaments se font rares et le marché noir est quasiment devenu la règle.
Les animaux domestiques sont des victimes collatérales de cette crise sans précédent au Venezuela. Dans les rues de la capitale Caracas et dans les autres grandes villes du pays, des centaines de chiens ont été abandonnés par leurs propriétaires qui ne peuvent plus se permettre de les nourrir. "La crise a frappé fort. Les gens ont abandonné leurs chiens parce qu’ils ne pouvaient payer la nourriture et parce qu’ils quittent le pays", explique Maria Arteaga, fondatrice d’un refuge sur les hauteurs de Los Teques, près de Caracas. À titre indicatif, un sac de 20 kg de croquettes pour chien coûte 44 euros au marché noir, le double du prix aux États-Unis, alors que le salaire moyen au Venezuela est à peine de 20 euros par mois.
Par conséquent, les refuges pullulent tandis que de plus en plus de chiens sont rejetés dans la nature et souffrent de malnutrition. En 2013, la mission Nevado était chargée de s’occuper des chiens errants, de les nourrir et de les faire adopter. Mais aujourd’hui, même les chiens de police sont soumis aux restrictions alimentaires.
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