La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a écrit une lettre ouverte à ses compatriotes pour sa défense après les accusations de maquillage des comptes publics. Son procès débute dans quelques jours.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a été suspendue au mois de mai dernier. Elle continue de clamer son innocence, observe France Tv. Hier, elle a écrit une lettre ouverte à ses compatriotes, après que son procès est prévu se tenir le 25 août après les accusations de maquillage des comptes publics. La lettre a été lue devant la presse et postée dans les réseaux sociaux. Le procès doit normalement se tenir pendant cinq jours.
Selon Dilma Rousseff, le Sénat brésilien doit mettre fin à la procédure de destitution lancée contre elle en reconnaissant qu’il y a des preuves irréfutables qu’il n’y a pas eu de crime de responsabilité. "Je suis innocente", clame-t-elle. "Si la destitution passe sans crime de responsabilité, nous aurons un coup d’État. Les 110 millions d’électeurs seront remplacés par 81 sénateurs", argue-t-elle.
Dilma Rousseff avait été réélue pour un second mandat de quatre ans en décembre 2014. Elle est accusée d’avoir maquillé les comptes publics et d’avoir signé des décrets engageants des dépenses non prévues au budget sans avoir demandé l’accord du Parlement. Mais ses prédécesseurs avaient également eu recours à cette pratique.
Dilma Rousseff a été suspendue de ses fonctions de présidente le 12 mai par les sénateurs brésiliens et a été remplacée depuis par son vice-président Michel Temer, ancien allié devenu rival. Si les deux tiers des sénateurs votent pour sa destitution, le sort de la dirigeante sera définitivement scellé. Une destitution équivaut à la fin de plus de 13 ans de règne du Parti des travailleurs, figure de proue de la gauche en Amérique latine.
Dans le cas où elle ne sera pas destituée, Dilma Rousseff promet un référendum sur des élections anticipées, une disposition non prévue en cours de mandat par la Constitution du Brésil. Pour les rendre possibles, il faudrait qu’un amendement soit adopté par les deux tiers du Parlement.
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