Cette mise à l’écart de la présidente Dilma Roussef est la suite de la procédure de destitution entamée par les parlementaires brésiliens. La prochaine étape est l’ouverture de son procès.
L’annonce de la mise à l’écart de la présidente brésilienne Dilma Rousseff était très attendue après le vote des sénateurs en faveur de la suspension de son mandat, rappelle le site 20minutes.fr. C’est le vice-président Michel Temer qui doit assurer l’intérim. Âgée de 68 ans, la présidente nie avoir commis un délit quelconque et dénonce un "coup d’État institutionnel".
La présidente Dilma Rousseff appartient au Parti des travailleurs (gauche), anciennement allié au Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre) de son vice-président, Michel Temer, de l’ex-président de l’Assemblée, Eduardo Cunha, aujourd’hui suspendu de ses fonctions, et du président du Sénat, Renan Calheiro.
Michel Temer, Eduardo Cunha et Renan Calheiro semblent décidés à obtenir la mise à l’écart de Dlima Roussef. En effet, si la présidente saute, c’est le vice-président qui la remplacera. Mais pour arriver à leurs fins, les trois hommes ont besoin du soutien d’autres familles politiques, notamment celui du Parti progressiste (PP, droite), dont fait partie le président intérimaire de l’Assemblée, Waldir Maranhão.
"Tout ce qui se passe actuellement n’est que lutte de pouvoir", assure Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes. En effet, si la présidente Dilma Rousseff est accusée d’avoir maquillé les comptes publics, ses accusateurs sont loin d’être tout blancs eux-mêmes. Les noms d’Eduardo Cunha, Michel Temer et Waldir sont ainsi tous les trois apparus dans le dossier Petrobras qui a indigné l’opinion publique au Brésil.