Le Consortium international des journalistes d’investigation a publié partiellement les données de milliers de sociétés offshore impliquées dans le scandale du Panama Papers. Il s’agit d’informations triées sur le volet et mises en ligne "dans l’intérêt public", précise le Consortium.
Les documents du cabinet Mossack Fonseca à l’origine du scandale financier des Panama Papers sont en partie accessibles sur Internet depuis lundi vers 20 heures. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) est l’initiateur de cette mise en ligne public. Il s’agit de la "plus importante publication sur les sociétés offshore et sur les personnes qui sont derrière elles", affirme dans un communiqué l’ICIJ, le collectif basé à Washington.
Une base de données contenant quelque 214 000 noms d’entreprises et de particuliers est désormais ouverte au public. On y retrouve des documents sur pas moins de 21 paradis fiscaux, de Hong Kong à l’état du Nevada aux États-Unis. Selon l’ICIJ, les documents mis en ligne permettent aux internautes de "rechercher dans les données et de visualiser les réseaux autour des milliers d’entités offshore, y compris, lorsqu’ils sont disponibles, les dossiers internes de Mossack Fonseca sur les véritables propriétaires des entreprises".
Pour autant, le consortium précise que "les données personnelles en masse ne sont pas dévoilées". Il ne s’agit donc que d’informations triées sur le volet et mises en ligne "dans l’intérêt public". "C’est un cheminement naturel vers la transparence pour permettre à la société civile d’obtenir les informations de base sur les Panama Papers", explique Gerard Ryle, le directeur du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui a fait éclater le scandale. Le cabinet Mossack Fonseca a de son côté menacé de répondre en saisissant les tribunaux.
Voir l’intégralité des données mises en ligne par l’ICIJ