Le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au cœur du scandale d’évasion fiscale "Panama Papers", a été perquisitionné mardi dans la capitale panaméenne. L’immeuble principal du cabinet d’avocats est cerné par la police. Un communiqué du ministère Public précise que des opérations semblables étaient en cours "dans les filiales du groupe".
Le discret cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, est à l’origine du scandale révélé par les Panama Papers. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce cabinet est effectivement spécialisé dans l’évasion fiscale. C’est sur la base de documents, 11 millions de pages, provenant de ce cabinet qu’une enquête planétaire d’évasion fiscale a été réalisée par plus de cent médias.
Mardi 12 avril, plusieurs policiers se sont rendus aux locaux du cabinet Mossack Fonseca afin de mener des perquisitions. Dans un communiqué le ministère Public du Panama a indiqué qu’"en ce moment sont menées une perquisition, une inspection visuelle et une fouille au siège de la société Mossack" dans la capitale panaméenne. Il a en outre précisé que des opérations semblables étaient en cours "dans des filiales du groupe".
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— Agence France-Presse (@afpfr) 13 avril 2016
Déjà lundi, la filiale péruvienne du cabinet panaméen a été perquisitionnée. Les enquêteurs sont arrivés aux bureaux de Mossack Fonseca, situés dans le quartier de San Isidro à Lima, avec plusieurs véhicules pour emporter les documents saisis. "C’est une démarche pour saisir des documents comptables et fiscaux. Nous allons vérifier la documentation physique et informatique pour nous aider dans l’enquête", a expliqué à la presse le représentant de l’administration nationale des impôts (Sunat), Percy Diaz.
Le cofondateur du cabinet d’avocats, Ramon Fonseca, continue entre-temps à défendre la position de sa société. "Nous avons des milliers d’avocats de par le monde : nous créons des sociétés et des fonds fiduciaires. Ce sont des firmes totalement légales. Et c’est normal, dans un monde dans lequel personne ne veut encore créer des sociétés sous son propre nom", a-t-il assuré au journal allemand Bild.
Il a également affirmé qu’il savait de quel pays provenait l’attaque informatique qui a conduit à la fuite massive de documents du cabinet. Il ne veut cependant rien divulguer, de manière à ne pas perturber l’enquête, a-t-il assuré. Le cabinet d’avocats avait en effet affirmé avoir été victime d’un piratage informatique opéré depuis des serveurs étrangers et avoir porté plainte à ce sujet.
Après la révélation d’une longue liste de personnalités connues dans le monde, récemment les médias ont révélé que des agents secrets de plusieurs pays ont eu recours aux services du cabinet panaméen.