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La présidente du Front national Marine Le Pen a enchaîné déconvenue sur déconvenue lors de sa tournée au Canada.
Depuis vendredi dernier, Marine Le Pen a effectué une tournée au Canada, une visite qui a pris fin mercredi soir.
Le flop de Marine Le Pen
Le voyage de Marine Le Pen au Canada était marqué par des irruptions d’opposants et une hostilité de la part des responsables locaux. Les élus canadiens et québécois lui ont réservé un accueil glacial à commencer par le Premier ministre québécois Philippe Couillard. Ce dernier a carrément refusé de la rencontrer au même titre qu’un parti de centre droit. Plus encore, l’indépendantiste parti québécois n’a pas accepté de recevoir la présidente du Front National "dont l’histoire, la doctrine et les propositions sont aux antipodes de ses valeurs", a-t-il indiqué.
"Jeanne d’Arc chez les Bisounours".
Offensée, la présidente du parti extrême droite a fait le tour des plateaux de télévision ainsi que les radios locales pour critiquer les politiques canadiens. Marine Le Pen a notamment dénoncé la politique migratoire du pays qui a accueilli 25000 réfugiés syriens depuis l’arrivée du Premier ministre Justin Trudeau en octobre. L’eurodéputée a également attaqué le Canada qui a, selon elle, ferme les yeux devant un problème fondamentaliste islamiste. "Le pays des Bisounours dans lequel semble vivre une partie de la classe politique canadienne" rend la tâche plus facile "aux gens qui professent et recrutent", a-t-elle lâché lundi au micro de Radio Canada citée par Europe1. Au lendemain de cette insulte, le quotidien québécois La Presse a titré un éditorial, "Jeanne d’Arc chez les Bisounours".
Une irruption d’opposants antifascistes
Mais ce n’est pas tout. L’eurodéputée et candidate pour la présidentielle de 2017 était obligée de faire face à une irruption d’opposants antifascistes. Ces derniers ont brandi une pancarte lisant : "on préfère l’arrivée de milliers d’immigrants plutôt que la venue d’une seule raciste". Après cette mobilisation, deux chaînes d’hôtels ont décidé d’annuler les réservations de salles où Marine Le Pen devait tenir une conférence de presse avec des journalistes. Une attitude à laquelle elle a répondu dans un communiqué du parti. "Par ces gestes, c’est non seulement la démocratie, mais la liberté d’expression qui est en jeu. Pas plus au Québec qu’en France, Marine Le Pen ne cédera aux intimidations", est-il indiqué dans la lettre publiée sur le site du parti extrême droite.
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