La présidente du Brésil Dilma Rousseff est enfoncée dans une importante crise politique. Des manifestations d’une ampleur historique ont eu lieu ce dimanche dans tout le pays pour exiger sa démission.
A quelques mois des Jeux Olympiques de Rio, le Brésil est confronté à une crise politique majeure impliquant sa présidente Dilma Rousseff.
Les chiffres clés des manifestations
Au total, plus de trois millions de Brésiliens sont descendus dans la rue pour réclamer le départ de leur présidente. Uniquement à Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil, 1,4 million de personnes ont crié "Dilma dehors !". D’après les données de la police compilées ville par ville par le site d’informations G1, il y avait près de 1,4 millions de grévistes dans le reste du pays. Par ailleurs, des centaines de milliers de Cariocas, au moins 700.000 selon les organisateurs, ont parcouru le long de la célèbre plage de Copacabana. D’importantes manifestations se sont également déroulées dans la capitale Brasilia avec près de100.000 participants. En outre quelques 200.000 personnes se sont réunies à Curitiba et près de 120.000 à Recife.
Un coup de semonce pour Dilma Rousseff
Cette explosion massive de la population brésilienne s’annonce comme un ultimatum pour Dilma Rouseff, menacée par une procédure parlementaire. La présidente du Brésil se trouve depuis décembre dans le collimateur d’une procédure parlementaire de destitution. Cette mesure a été déclenchée par l’opposition qui dénonce un maquillage de comptes publics en 2014, pour favoriser sa réélection. Ralentie par le Tribunal suprême fédéral (STF), elle devrait être rétablie dès que la haute juridiction aura déterminé, mercredi, les règles fixes de son déroulement.
Bresil à Sao paulo, gde manifestation contre le gvt, la corruption et contre Lula, rebaptisé"le cobra" pic.twitter.com/aoqcWI7crx
— gatinois (@gatinois4) 13 mars 2016