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La propagation du virus Zika est hautement liée avec l’apparition de nombreux cas de microcéphalie en Amérique centrale, particulièrement au Brésil. Le pays est d’ailleurs interdit aux femmes enceintes. Face à l’ampleur des risques, le pape François, suggère un possible recours à la contraception. Pour le Saint-Siège, l’avortement reste "un crime".
Dans son avion de retour du Mexique, le pape François n’a pas fait que tacler Donald Trump. Le souverain pontife s’est exprimé sur l’augmentation des cas de microcéphalie liés au virus Zika qui touche actuellement une trentaine de pays, en particulier en Amérique Latine. Face aux risques, il recommande aux femmes menacées par Zika d’"éviter une naissance".
Les femmes menacées par le virus Zika pourraient avoir recours à la contraception artificielle, mais non à l’avortement, puisqu’il y a une différence morale claire entre éviter une grossesse et y mettre fin, a déclaré le pape François. Le pape a fait ces commentaires alors qu’il rentrait au Vatican après une visite de cinq jours au Mexique. Les journalistes lui ont demandé si l’avortement ou la contraception sont un "moindre mal" en réponse au Zika. "L’avortement n’est pas un moindre mal, c’est un crime", a-t-il immédiatement répliqué. "Il ne faut confondre le mal qui consiste à éviter la grossesse avec l’avortement. L’avortement n’est pas un problème théologique. C’est un problème humain, médical. On tue une personne pour en sauver une autre. C’est ce que fait la mafia. C’est un mal en soi, ce n’est pas un mal religieux, mais un mal humain", a-t-il argumenté.
Le pape a clairement insisté sur la différence entre avortement et contraception. Il a ainsi rappelé que Paul VI, pape de 1963 à 1978, avait permis à des religieuses d’utiliser au Congo des contraceptifs parce qu’elle étaient violées par des militaires. Ces cas exceptionnels ne remettent toutefois pas en cause la doctrine du Vatican, qui a toujours combattu l’avortement et la contraception, mais sans les mettre au même niveau de faute.
En d’autres termes, "le pape a rejeté le recours à l’avortement mais s’est montré ouvert, en de telles circonstances exceptionnelles, au contrôle des naissances", résume La Croix.
L’ONU a auparavant appelé les pays touchés par le virus Zika à autoriser l’accès des femmes à la contraception et à l’avortement.
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