L’histoire s’est passée dans un centre d’appel, aux États-Unis. L’employeur a déduit du salaire des employés la durée de leur pause-pipi, mais il va devoir rembourser.
Il s’agit de l’entreprise American Future System qui emploie 6 000 employés, rapporte le site 20 minutes.fr qui reprend une information d’USA Today. La firme va devoir rembourser plus de 1,75 million de dollars, environ 93 000 euros à ses salariés après sa condamnation par la justice. Depuis six ans, le salaire des employés de 14 centres d’appel de l’entreprise était amputé s’ils prenaient une pause, même pour aller se soulager aux toilettes.
Aux États-Unis, un employeur n’est pas tenu d’offrir des pauses à ses salariés, mais s’il leur donne cette possibilité, elles ne pourraient en aucun cas être déduites de leur salaire. Par ailleurs, dans le cas de cette entreprise, la diminution du salaire des employés qui prenaient des pauses faisait passer leur salaire en dessous du seuil horaire défini par la loi.
C’est le ministère du Travail des États-Unis qui est à l’origine de la condamnation de l’American Future System, en déposant plainte auprès de la justice, et ce dès 2012. L’avocat du ministère a déclaré qu’"aucun travailleur ne devrait avoir à faire un tel choix : dois-je prendre une pause pour aller aux toilettes, ou être payé ?".
En France, le sujet des toilettes est clairement abordé dans le code du travail : l’employeur doit prévoir au moins un cabinet et un urinoir pour 20 hommes et 2 cabinets pour 20 femmes, ceux-ci devant être aménagés de manière à ne dégager aucune odeur et être équipés de chasse d’eau et pourvus de papier hygiénique. Mais le code reste évasif par rapport au temps passé aux toilettes.