Hier, à Brasilia, Laurent Fabius a plaidé pour que la Cop21 débouche sur un "compromis amitieux" entre les pays riches et en développement pour limiter le réchauffement climatique.
Notre planète deviendra "invivable" si un compromis n’est pas trouvé à la Cop21, prévient Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, dont les propos ont été rapportés par Le Figaro ce matin. Il a plaidé, hier, à Brasilia, pour la réussite de la conférence planétaire qui se tiendra prochainement à Paris.
Nous sommes à une semaine du coup d’envoi de la Cop21. Cent trente-huit chefs d’État et de gouvernement seront à Paris. "Il n’y a pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B. Les gaz à effet de serre se répandent dans l’atmosphère et ils y restent pour des dizaines, des centaines d’années. Si l’on n’agit pas vite, on va très vite dépasser les limites et ce sera irréversible", a insisté Laurent Fabius.
Laurent Fabius est cependant conscient que tous les problèmes ne seront pas résolus d’un coup. Il s’est exprimé après avoir rencontré la présidente brésilienne Dilma Roussef, dont il a salué les engagements "exemplaires et ambitieux" en faveur de la réduction des gaz à effet de serre.
Laurent Fabius compte beaucoup s’appuyer sur la volonté de succès du Brésil et sur sa "réputation forte pour convaincre dans ce domaine". En effet, le Brésil s’est engagé à réduire de 37% ses émissions polluantes d’ici 2025 et de 43% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005.
Mais la Cop21 sera sans doute réduite à la négociation, d’après de nombreux observateurs. Par ailleurs, les autorités françaises réfléchissent à l’annulation de certaines manifestations qui devaient avoir lieu en marge de la conférence climat, tel que des concerts et toute une série de manifestations festives. Une seule certitude cependant : les négociations climatiques en elles-mêmes auront bien lieu.