Illustration - SIPA
Suite aux attentats de Paris, une vingtaine d’Etats américains refusent l’accueil des réfugiés syriens craignant que certains d’entre eux puissent être des terroristes.
Début septembre, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient accueillir 10 000 réfugiés syriens d’ici octobre 2016. Mais depuis les attentats à Paris le 13 novembre dernier, une vingtaine d’Etats américains s’y opposent. Les gouverneurs, presque tous des républicains, craignent en effet qu’un éventuel terroriste ne se cache parmi eux. Lundi, le président de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, Michael McCaul, a appelé Barack Obama à suspendre l’accueil de réfugiés syriens organisé "sans respecter la sécurité des Américains". Les inquiétudes des gouverneurs s’amplifient d’autant plus qu’un passeport syrien avait été retrouvé à côté du corps d’un des kamikazes à Paris.
Ainsi, la Louisiane, l’Arkansas, le Tennessee, la Géorgie, l’Idaho, le Kansas, le Maine, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, l’Ohio, le Wisconsin, l’Arizona, le Nebraska, le Texas, l’Indiana, le Mississippi, l’Alabama, le Massachusetts, l’Ohio, l’Illinois, le New Hampshire et le Michigan refusent désormais d’accueillir des réfugiés.
Dans une lettre adressée à Barack Obama, Greg Abbott, gouverneur du Texas a affirmé qu’il n’"accepterait pas de réfugiés de Syrie". Il estime que "la compassion humanitaire américaine pourrait être exploitée pour exposer les Américains à un danger mortel similaire". Le gouverneur du Mississippi, Phil Bryant, a dénoncé une politique "extrêmement dangereuse". Le gouverneur du Massachusetts s’est lui déclaré "pas intéressé par l’acceptation de réfugiés de Syrie", suivi par son homologue de Caroline du Sud.
Des juristes estiment cependant que les gouverneurs n’ont pas nécessairement le pouvoir de s’opposer à l’admission de réfugiés sur le territoire de leurs Etats. Le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner a tenu à assurer que "les réfugiés syriens font l’objet des contrôles de sécurité les plus sévères qui puissent viser une personne qui cherche à entrer aux Etats-Unis". Il estime que les Etats-Unis peuvent ainsi agir en "toute sécurité et en accord avec nos valeurs".
En parallèle, d’autres candidats lancés dans les primaires républicaines ont réclamé une intensification de l’engagement militaire américain contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
25 out of 50 : Half the nation’s governors announce their state will refuse #SyrianRefugees https://t.co/jo0PZs9ivd pic.twitter.com/s3a8QD5whh
— Polly Mosendz (@polly) 17 Novembre 2015