Une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford a révélé que les adolescents s’identifiant à la mouvance gothique seraient trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression que les autres.
Des chercheurs de l’Université d’Oxford ont tenté de faire le lien entre la dépression des adolescents et la mouvance gothique. "Notre étude ne dit pas que le fait d’être gothique provoque la dépression ou le suicide, mais que certains jeunes gothiques sont plus vulnérables face à ces maladies", indique Lucy Bowes, de l’Université d’Oxford qui a dirigé l’étude parue dans la revue The Lancet Psychiatry et relayée par 20 Minutes. En outre, les auteurs de l’étude sur cette contre-culture ne pouvaient pas affirmer si oui ou non la dépression était la cause ou la conséquence de l’adhésion à la mouvance gothique.
2 300 adolescents britanniques étudiés
Afin de connaître si les comportements et les choix vestimentaires des jeunes gothiques étaient pathologiques, les chercheurs ont étudié 2 300 adolescents britanniques à l’âge de 18 ans. Ils étaient notamment questionnés sur leur état psychologique dont les états dépressifs, les automutilations ou les tendances suicidaires. Les jeunes adolescents étaient également interrogés au sujet de leur degré d’adhésion aux différentes sous-entités de la contre-culture gothique. Résultat : ceux qui ont intégré la mouvance gothique vers l’âge de 15 ans, étaient trois fois plus sujets à la dépression. Ils sont également cinq fois plus susceptibles d’adhérer à des tendances suicidaires ou automutilatrices.
Un "effet de contagion par les pairs"
Selon les chercheurs, plus l’adhésion aux valeurs du mouvement est solide, plus les symptômes psychiatriques augmentent. Les chercheurs ont alors conclu que le lien entre dépression et mouvance gothique s’expliquerait par un "effet de contagion par les pairs", ou effet boule de neige. Dans la foulée, la mouvance pourrait également attirer plus de jeunes souffrant de dépression. Toutefois, les chercheurs recommandent une surveillance étroite des adolescents gothiques notamment les plus à risques.