Entre dimanche et mardi, plus de 125 meurtres ont été commis au Salvador. Ce regain de violence met en scène des bandes criminelles rivales.
Les gangs sont omniprésents au Salvador, rappelle Libération. Mauricio Ramirez, le directeur de la police nationale civile, a déclaré à la presse avoir enregistré plus de 125 meurtres en seulement trois jours, en majorité des membres d’organisations criminelles.
"Ce sont des chiffres inquiétants, il s’agit de Salvadoriens qui sont en train de mourir, peu importe qu’il s’agisse de membres de gangs", a ajouté Mauricio Ramirez. Selon la police, les meurtres ont surtout été commis dans l’est du Salvador qui est un pays pauvre mais aussi parmi les plus violents au monde. Il s’agit d’une réaction des bandes criminelles au travail opérationnel des autorités, selon Benito Lara, le ministre salvadorien de la Justice et de la Sécurité.
Selon le ministre, ce regain de violence est aussi une stratégie des gangs, dont les plus puissants sont Barrio 18 et Mara Salvatrucha, pour forcer les autorités à dialoguer avec eux : "Ils veulent exercer une certaine pression et que le gouvernement accède à certaines de leurs demandes", a-t-il expliqué.
Fin juillet, les bandes criminelles avaient imposé une grève des transports en commun pour exiger de participer aux discussions menées entre le gouvernement et la société civile afin de trouver des solutions à la violence qui ravage le Salvador. Ces discutions étaient placées sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La grève forcée avait paralysé le pays pendant plusieurs jours et sept chauffeurs de bus, surpris en train de travailler, avaient été assassinés.