La Maison Blanche a déclaré mercredi 22 juillet mettre "la dernière main" à un plan de fermeture de la prison militaire de Guantanamo à Cuba. Les Etats-Unis y enferment généralement sans procès des hommes suspectés de terrorisme.
Le président américain l’avait déjà évoqué lors de son arrivée à la Maison Blanche pour son premier mandat en 2009 mais il n’a jamais tenu sa promesse. Pas plus tard qu’en janvier, lors de discours de l’état de l’Union de 2015, Barack Obama, qui a toujours affirmé cette promesse de campagne au cours de ses deux mandats, estime qu’il est insensé de "dépenser trois millions de dollars par prisonnier pour conserver une prison que le monde condamne et que les terroristes utilisent pour recruter", rapporte BFMTV. Dans un communiqué sorti mercredi 22 juillet, la Maison Blanche a annoncé qu’elle met "la dernière main" à un plan de fermeture de la prison militaire de Guantanamo à Cuba, où les Etats-Unis retiennent souvent sans procès des hommes présumés terroristes.
"L’administration met en fait la dernière main à la préparation d’un plan visant à (fermer) de manière responsable et sûre la prison de Guantanamo et à le présenter au Congrès", a déclaré Josh Earnest, porte-parole de la présidence, lors de son point de presse quotidien relayé par Le Parisien. Notons que 116 détenus, la grande majorité sans inculpation ni procès, sont incarcérés dans le centre de détention militaire, ouvert il y a plus de 14 ans. Il a été jusqu’ici destiné à enfermer les suspects des attentats du 11 septembre 2001.
Mais la décision revient encore au Congrès car les républicains majoritaires dans les deux chambres contestent toujours fortement la fermeture du camp de prisonniers. Ils ont notamment tout mis en œuvre afin de dresser des obstacles légaux et empêcher le transfert de prisonniers vers les Etats-Unis ou à l’étranger. Malgré ces entraves, des libérations ont quand même eu lieu. En 2014, vingt-huit détenus ont quitté la prison en direction du Kazakhstan, de l’Uruguay, de la Géorgie ou encore de la Slovaquie. "Nous avons fait beaucoup de progrès. On est passé de 127 (prisonniers) à 116", a salué le porte-parole de la Maison Blanche.