Lauren Wasser, mannequin et sportive, a perdu une jambe à cause d’une infection contractée en utilisant des tampons.
Tout pour réussir
Grande blonde aux yeux bleus d’1m80, Lauren Wasser était destinée à une grande carrière dans le mannequinat jusqu’à ce que les médecins décident de lui amputer la jambe. Grande sportive, la jeune femme qui semblait promue à une vie sur les podiums a vu ses rêves s’écrouler le 03 Octobre 2012 à cause d’un simple tampon hygiénique. Ce jour-là, la jeune fille se rappelle avoir ressenti un début de grippe. Sans se préoccuper outre mesure, elle achète comme à son habitude une boîte de tampons de sa marque préférée, Kotex Natural Balance. Au cours de cette même journée, Lauren a affirmé avoir changé de tampon le matin, l’après-midi et une dernière fois dans la soirée.
Sa grippe bénigne vire au cauchemar
Le problème est que son état grippal empire au point qu’elle est contrainte de rentrer chez elle. Sa mère ne la retrouvera que le lendemain matin, inconsciente et effondrée sur le sol de sa chambre. Transportée aux urgences de l’hôpital St. John’s, Lauren était au bord de la crise cardiaque avec 41 degrés de fièvre. Une partie de ses organes internes avaient cessé de fonctionner. Un des médecins ayant soupçonné le tampon hygiénique de la jeune femme, demande une analyse de celle-ci. Le résultat tombe comme un couperet : Lauren Wasser souffre du syndrome du choc toxique.
Le SCT, un syndrome mortel
C’est une maladie rare, potentiellement mortelle qui a été identifiée pour la première fois en 1978. Elle est généralement causée par des toxines engendrées par une bactérie affluant dans la circulation sanguine. Le microbe se développe rapidement au point d’atteindre les organes. Selon plusieurs études réalisées dans les années 1980, le SCT a été associé à l’utilisation de tampons hygiéniques en raison de leurs fibres synthétiques. Malgré une intervention médicale pointue, l’état de la jeune femme s’est considérablement dégradé et l’infection a touché sa jambe au point de se transformer en gangrène conduisant ainsi les médecins à décider de son amputation.
La Justice est sur l’affaire
Trois ans après ces faits, Lauren Wasser a décidé de lancer une procédure judiciaire contre la marque Kotex. Son but est d’obtenir réparation mais également de faire évoluer les indications par rapport à l’information sur la composition des tampons hygiéniques.
Selon l’avocat de la famille, Hunter J. Shkolnik, les fabricants devraient indiquer "Ne dormez pas avec un tampon, utilisez une serviette hygiénique " sur les notices. L’affaire étant actuellement entre les mains de la justice, Lauren Wasser ne cesse pourtant pas de militer pour la prévention des jeunes filles. Elle espère d’ailleurs en ce sens intervenir cet automne devant le Congrès américain pour débattre sur ce problème.