Illustration/SIPA
Le Pentagone a affirmé que des laboratoires de neuf Etats américains avaient reçu des bacilles actifs de l’anthrax, ainsi qu’un laboratoire militaire en Corée du Sud.
Une telle erreur pourrait entraîner de nombreuses victimes sachant que la maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui affecte aussi bien l’animal que l’homme.
Des envois par erreur
D’après l’information émanant du Pentagone ce mercredi 27 mai, un laboratoire militaire américain a envoyé par erreur des bacilles actifs de l’anthrax à d’autres laboratoires américains, privés. Les bacilles étaient stockés dans un lot qui était irradié afin de tuer tous les bacilles actifs, puis distribué en plusieurs échantillons, a indiqué un responsable américain. Le laboratoire responsable de l’envoi participe en ce moment à un programme de recherche visant à confectionner des tests de détection des menaces biologiques employables sur le terrain. Les échantillons inactifs ont été expédiés à des laboratoires privés dans le cadre de ces recherches.
Neuf laboratoires américains concernés
En plus des laboratoires de neuf Etats américains ayant obtenu des échantillons de ce lot, un laboratoire militaire situé sur la base aérienne d’Osan, en Corée du Sud en a également reçu. Au moins l’un de ces laboratoires, situé dans le Maryland, un Etat du Nord-est des Etats-Unis, a remarqué la présence de bacilles actifs le 22 mai dans son échantillon. Il s’est chargé de prévenir les autorités.
Pas de risque identifié pour le public
Dans la base sud-coréenne, "22 militaires ont peut-être été exposés" durant un entraînement, a informé l’armée ce jeudi. Toutefois, aucun d’entre eux n’affiche des symptômes de contamination. Par ailleurs, quatre employés de trois sociétés différentes, aux Etats-Unis, ayant travaillé avec le bacille actif ont reçu par précaution un traitement préventif à base de prophylactique. De son côté, le porte-parole du Pentagone veut rassurer ses compatriotes en affirmant que dans tous les laboratoires concernés, "il n’y a pas de risque identifié pour le public, et il n’y a pas de cas confirmé ou suspecté de contamination".