Alors que la tension avec l’Iran par rapport à la question nucléaire est sur le point de s’apaiser, le Congrès a imposé à Barack Obama le droit de regard sur les négociations en question.
Barack Obama doit passer par le Congrès pour tout accord nucléaire avec l’Iran, selon Le Monde. Le Congrès vient de voter jeudi 7 mai à 98 voix contre 1 la loi "Corker-Menendez" qui encadre cette mesure. Pour pouvoir être appliqué pleinement toutefois, la loi doit encore être adoptée par la Chambre des représentants.
"Les Américains veulent que le Sénat et la Chambre des représentants, en leur nom, s’assurent que l’Iran rende des comptes, que le processus soit transparent", a expliqué Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat. L’adoption de la loi montre un consensus autour de la loi que l’on retrouve rarement chez les sénateurs. Ce vote est l’aboutissement d’un processus de plusieurs mois au cours duquel la Maison blanche et le Congrès ont bataillé pour faire valoir leur position.
Le contenu du texte affirme que le Congrès aura droit de regard sur les termes des négociations avec Téhéran de son adoption définitive jusqu’au 30 juin, alors que Barack Obama était de l’avis contraire.
La position d’Obama se soucie de protéger sa prérogative de détenir l’exclusivité de la conduite des négociations internationales des Etats-Unis. Le Congrès étant une branche du pouvoir législatif, le président estime que le laisser piétiner dans les pourparlers avec l’Iran est une entrave à l’équilibre des pouvoirs.
Par contre le droit des sénateurs se limite au seul regard. La ratification reste l’apanage de Barack Obama comme pour un traité.