L’écrivain italien a été condamné par contumace en 1993 à la prison à vie pour sont implication dans quatre homicides dans son pays dans les années 1970.
Hier, la police fédérale du Brésil a interpellé l’écrivain italien et ancien militant d’extrême gauche Cesare Battisti, raconte Libération aujourd’hui. Il a été condamné par la justice italienne pour des assassinats commis dans les années 1970 et sera expulsé par un tribunal brésilien.
C’est à Embu das Artes, une ville de l’Etat de Sao Paulo, que Cesare Battisti a été arrêté. Les forces de l’ordre indiquent dans un communiqué qu’il restera dans les locaux de la superintendance régionale de la police fédérale de Sao Paulo jusqu’à ce que son expulsion soit effective.
Son avocat, Igor Sant’Anna Tamasauskas, a refusé de donner d’autres informations que celles fournies par la police. L’écrivain ne répondait pas sur son téléphone portable.
Le 3 mars, une juge fédéral avait ordonné l’expulsion de Cesare Battisti, décision qui avait remis en question celle de la Cour suprême. Il s’agit "d’un étranger en situation irrégulière au Brésil et qui, en tant que criminel condamné dans son pays pour meurtre, n’a pas le droit de rester" au Brésil, avait statué la juge Adverci Mendes de Abreu. La défense de Cesare Battisti avait annoncé son intention de faire appel de cette décision.
La juge soutenait que l’écrivain devait être expulsé au Mexique ou en France, pays où il s’est rendu après voir fui l’Italie et avant de se réfugier au Brésil en 2004.
D’après elle, cette décision n’est pas contradictoire avec celle de la Cour suprême ni celle de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva de ne pas expulser Cesare Battisti, étant donné "qu’il n’est pas nécessaire de livrer l’étranger à son pays de nationalité".