Laurie Skrivan/AP/SIPA
La ville de Ferguson a été de nouveau sous tension mercredi soir lors d’une manifestation devant le poste de police local où des tirs ont été perpétrés contre les policiers.
Mercredi soir, près de 150 personnes étaient rassemblées devant le commissariat pour manifester après l’annonce de la démission de Thomas Jackson, le chef de la police de Ferguson. Une démission que réclamaient de nombreux militants et organisations des droits civiques à la suite d’un rapport accablant du ministère de la Justice détaillant les pratiques racistes de la police de la ville. Un rapport lié à l’affaire Michael Brown, un jeune noir de 18 ans abattu le 9 août 2014 par un policier blanc alors qu’il n’était pas armé. Sept mois après le drame, l’affaire suscite encore une vague d’indignation dans tout le pays.
Selon 20 Minutes, la manifestation devant le poste de police local a dégénéré. Lors d’une conférence de presse, Jon Belmar, le chef de la police du comté de Saint Louis, a affirmé que lors de la dispersion de la manifestation, "trois ou quatre tirs" sont partis en direction des quelque 40 policiers encore stationnés. Deux policiers de 32 et 41 ans, ont été grièvement blessés – à l’épaule et au visage – mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Jon Belmar. Les deux policiers ont d’ailleurs pu quitter l’hôpital jeudi dernier.
Les parents de Michael Brown ont condamné ces "tirs insensés", en dénonçant les actes "d’agitateurs isolés qui essayent de pervertir un mouvement pacifique et non-violent". La "violence contre la police est inacceptable", a également réagi le président Barack Obama sur le compte Twitter de la Maison Blanche. Le "chemin de la justice est un de ceux sur lesquels nous devons marcher tous ensemble", écrit-il.
Jeudi, les polices du Missouri et du comté de St Louis ont été chargées du maintien de l’ordre en cas de nouvelles manifestations à Ferguson. Le ou les auteurs des tirs étaient toujours recherchés en fin de journée.