Illustration/SIPA
La bactérie mortelle en question fait partie de celle pouvant être utilisée en bioterrorisme. Les investigations jusqu’ici toutefois ne révèlent aucun lien dans ce sens.
Les autorités de l’Etat de Louisiane s’interrogent sur la manière dont une bactérie aussi dangereuse et souvent mortelle s’est retrouvée à l’extérieur du laboratoire d’un centre de recherche de haute sécurité. Les autorités ont assuré au journal qu’il n’y avait aucun risque, l’étendue de la contamination demeure pourtant inconnue.
L’incident qui s’est déroulé au National Primate Research Center de Tulane, se trouvant à peu près à 80 kilomètres de La Nouvelle-Orléans et qui fait des recherches sur le vaccin contre cette bactérie, a sans doute eu lieu en novembre 2014 ou plus tôt.
La bactérie porte le nom de "Burkholderia pseudomallei" ou "bacille de Whitmore". On la rencontre surtout en Asie du sud-est et dans le nord de l’Australie. Elle peut se transmettre à tout organisme biologique par contact avec un sol ou de l’eau contaminée. Elle est répertoriée parmi les agents pouvant être utilisés pour le bioterrorisme.
Les autorités ont affirmé que la bactérie n’avait pas été détectée sur les terrains appartenant au centre, en dépit du fait que quatre singes rhésus gardés dans des enclos extérieurs sont tombés malades. Une inspectrice fédérale est aussi tombée malade après être passée au centre, mais il est possible qu’elle ait été exposée à la bactérie auparavant, puisqu’elle a effectué plusieurs déplacements à l’étranger.
D’après le centre de recherche, les singes auraient été infectés pendant un traitement à l’hôpital vétérinaire du complexe. Le directeur du centre de recherche, Andrew Lackner, a rapporté que 39 échantillons de sol et 13 échantillons d’eau issus des terrains de l’établissement avaient été testés, sans qu’aucune trace de la bactérie ne soit trouvée.