Le mystère de la disparition des 43 étudiants n’est toujours pas résolu au Mexique. Dernièrement, la police a découvert 11 corps décapités et brûlés.
Une nouvelle découverte macabre est survenue jeudi 27 novembre dans la matinée au Mexique. Comme le rapporte Le Figaro, au moins 11 corps décapités présentant des brûlures et des impacts de balle ont été trouvés au bord d’une route proche de Chilapa, dans l’Etat mexicain du Guerrero (sud), à proximité du lieu où ont disparu les 43 étudiants, fin septembre.
Une source au gouvernement a indiqué que les corps avaient été retrouvés quelques heures après une fusillade survenue dans la zone. Un message laissé à côté des corps adressé au groupe criminel Los Ardillos (Les Ecureuils) indiquait : "Voilà vos déchets", a ajouté cette source sous couvert d’anonymat. Selon un officier de police, les corps présentaient des blessures par balle de gros calibre. Ces nouvelles victimes seraient âgées d’une vingtaine d’années.
France 24 indique que cette découverte macabre a eu lieu alors que le président Enrique Peña Nieto avait fait une annonce visant à rétablir la sécurité dans le pays. En effet, jeudi le chef d’Etat mexicain, a déclaré la mise en place d’un plan en vue de dissoudre les polices municipales, largement infiltrées par le crime organisé. Le chef de l’Etat propose de les remplacer par des commandements policiers uniques dans les trente-deux Etats du Mexique.
L’idée est ainsi de passer de "plus de 1 800 polices municipales faibles, qui peuvent facilement être corrompues par des criminels, à 32 corporations solides de sécurité régionale", a déclaré le président, présentant dans un message à la nation une série de réformes constitutionnelles qui seront officialisées lundi devant le Parlement.
Le président mexicain a indiqué que les quatre premiers Etats où les polices municipales seront dissoutes sont le Michoacán et le Jalisco (ouest), le Tamaulipas et le Guerrero. Le président de conclure : "les événements d’Iguala ont clairement démontré à tous, à la société et au gouvernement, qu’il reste encore beaucoup à faire".