Dix-sept prisonniers en grève de la faim sont morts, hier, des suites d’une intoxication médicamenteuse. Ils protestaient contre les traitements inhumains et les violations des droits de l’Homme dont ils étaient victimes.
C’est la police vénézuélienne qui a annoncé la nouvelle, rapporte RTL aujourd’hui. Les détenus entamaient mardi une grève de la faim pour protester contre les traitements inhumains et les violations des droits de l’Homme dont ils étaient victimes de la part des gardes pénitentiaires dans la prison de Uribana, dans l’Etat de Lara, dans le sud-ouest du Venezuela.
Quatre autres détenus transférés de cette prison vers celle de Tocoron, dans l’Etat d’Aragua, sont également décédés pour les mêmes raisons, a indiqué l’Observatoire vénézuélien des prisons. Les prisonniers se sont mutinés et se sont rendus à l’infirmerie où ils se sont empoisonnés en avalant des médicaments.
Le ministère des Etablissements pénitentiaires a expliqué que les décès étaient dus à l’absorption excessive de médicaments dont des antibiotiques, des cachets contre l’épilepsie et l’hypertension, ainsi que d’alcool.
En août, l’Observatoire vénézuélien des prisons avait indiqué que la surpopulation carcérale au Venezuela atteignait 190%, et dénoncé l’insalubrité et la violence dans les prisons du pays, où 150 prisonniers ont perdu la vie au premier semestre 2014.