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C’est au cours d’une conférence de presse à la Maison Blanche en présence du président Barack Obama que le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a annoncé sa démission ce lundi.
Aucune information n’a filtré au sujet de cette démission qui confirme le malaise dans le Pentagone depuis des semaines. Le président américain a uniquement annoncé que ce départ tient de la décision propre de Chuck Hagel. Toutefois, la correspondante de RFI à Washington, Anne-Marie Capomaccio a indiqué que c’était manifestement les dossiers Irak et Syrie qui ont influencé la décision du républicain Chuck Hagel de quitter son poste de secrétaire à la Défense. En effet, un ancien militaire de haut rang, très présent sur le terrain irakien a mentionné sur le récit du Figaro que "sa capacité à diriger efficacement le Pentagone et à définir une stratégie claire en Irak et en Syrie était mise en doute par nombre de généraux."
Le retrait brutal de Hagel à la tête de la Défense était donc prévisible, mais non contraignante notamment en cette période où les Etats-Unis se réengagent fortement en Irak et font face à de nombreux défis de sécurité nationale. Cette démission illustre le malaise d’Obama sur le front extérieur et pourrait signifier une réévaluation de la stratégie américaine globale. "Obama avait choisi Hagel, ancien combattant ultra-décoré de la guerre du Vietnam, pour gérer le retrait d’Afghanistan et l’amaigrissement du budget militaire. Les deux hommes partageaient le même désir de désengager l’Amérique de conflits sans fin", explique Le Figaro dan son édition de ce lundi.
En attendant la nomination de son successeur, le secrétaire à la Défense continuera d’exercer ses fonctions. Plusieurs personnes sont déjà pressenties dont Michelle Flournoy et Ashton Carter, tous deux ex-secrétaires adjoints à la Défense ou encore Jack Reed, sénateur démocrate et ancien officier. Reste à savoir si les républicains, indignés par le plan immigration d’Obama, accepteront son candidat.
Rappelons que la nomination de Chuck Hagel en 2013 n’était pas unanime et le locataire de la Maison Blanche avait du mal à gagner l’aval du Sénat. D’autres sénateurs comme le texan Ted Cruz, lancent un appel pour bloquer toute nomination.