D’après l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, les « premiers signes tangibles » qu’Ebola pourrait être vaincu. Elle revient d’une visite dans les pays africains touchés par le virus.
Samantha Power s’était enthousiasmée par le fait que l’aide internationale et les efforts des autorités locales pour combattre l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse « ont commencé à sauver des vies ». C’était lors d’une conférence devant l’institut américain German Marshall Fund à Bruxelles.
« Nous nous trouvons à un moment historique. Nous faisons face à la pire crise de santé publique de l’histoire », a-t-elle dit, alors que le virus a contaminé plus de 10 000 personnes, dont près de la moitié ont succombé, principalement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Samantha Power a cité l’exemple des dignitaires musulmans en Guinée parmi les exemples concrets. Ceux-ci encouragent la population à enterrer les victimes en prenant des précautions afin de prévenir de nouvelles infections. A Monrovia, au Liberia, un hôpital géré par Médecins sans frontières (MSF) dispose enfin d’assez de lits pour ne pas devoir renvoyer chez eux des patients malades.
« Ebola n’a de plus grand allié que la peur. C’est sur la peur qu’il prospère », a-t-elle assuré. « Le manque de produits de base comme des désinfectants à base de chlore ou des seaux ralentissent toujours la prévention et le traitement, couplé à l’ignorance », a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, les médecins et les infirmiers manquent toujours, même chose pour les gants en plastique, la javel et les thermomètres. Mme Power a regretté que « la communauté internationale ne fasse pas encore assez pour barrer la route à l’épidémie ».