Réélue présidente hier pour un nouveau mandat de quatre ans, Dilma Roussef a appelé à la paix, à l’union et au dialogue. Elle a également assuré qu’elle tendrait la main à ses opposants pour "changer" le pays.
Après dépouillement des 99% des bulletins de vote, Dilma Roussef a été déclarée vainqueur face au social-démocrate Aecio Neves avec 51,6%, rappelle ce matin Le Figaro. "Mes premiers mots sont un appel à la paix et à l’union", a-t-elle déclaré.
"La présidente que je suis est disposée au dialogue et ce sera mon premier engagement de ce second mandat", a-t-elle ajouté, s’engageant aussi à promouvoir une "réforme politique" et à "combattre la corruption" avec des peines plus dures.
Dilma Roussef était apparue vêtue de blanc et a été plusieurs fois interrompue par les cris émus des militants en prononçant son premier discours après la proclamation de sa victoire. L’ex-guérillera de 66 ans, torturée sous la dictature et membre du Parti des travailleurs (PT, gauche), a estimé que la dureté de la campagne électorale n’avait pas entraîné une division du pays.
"Je comprends qu’elles ont mobilisé des idées et émotions parfois contradictoires mais à la recherche d’un but commun, une vie meilleure pour le pays", a dit la présidente à l’issue de cette campagne considérée comme la plus agressive et la plus virulente depuis le rétablissement de la démocratie au Brésil en 1985.
"J’ai été réélue pour mener les grands changements que le Brésil exige", dont une profonde réforme politique et un combat "plus rigoureux" contre la corruption, a-t-elle ajouté.