Les parents du journaliste américain, Diane et John Folley reviennent sur la mort de leur fils James, décapité par l’Etat islamique. Ils lancent un appel à ne pas diffuser des images de la mise en scène des morts.
John Foley a été le premier d’une trop longue liste d’otages assassinés, rappelle aujourd’hui RTL. Le journaliste américain a été décapité par l’organisation de l’Etat islamique il y a un mois et demi. Ses parents s’expriment de nouveau et lancent un appel à ne pas diffuser les images odieuses de la mise en scène des morts. La vidéo a été postée sur internet le 19 août.
"C’est leur propagande", dénonce Diane Foley. « L’Etat islamique a utilisé notre fils pour terrifier le monde et pour recruter des gens également animés par cette haine », poursuit-elle. L’organisation terroriste répand sur les réseaux sociaux une large propagande vidéo. Pour John Foley, "ces images diffusées ont servi toute leur politique de recrutement, plus qu’autre chose".
Selon le père du journaliste américain, la diffusion à grande échelle de la vidéo de la mort de son fils "a beaucoup plus aidé [l’Etat islamique] que le fait de payer une rançon, par exemple". Ces vidéos restent souvent disponibles en ligne, même si les médias occidentaux les ont supprimées.
Dans une lettre posthume retranscrite par un ancien otage libéré, James Foley avait une pensée à sa famille. "Je pense beaucoup à mes frères et sœur", racontait Foley, qui évoque ensuite des souvenirs avec chacun d’entre eux. "Je me souviens de tellement de bons moments en famille, qui me font m’échapper de cette prison", dit-il aussi.
Ses derniers mots étaient adressés à sa grand-mère : "Prends tes médicaments, fais des marches, et continue à danser. J’ai l’intention de t’emmener chez Margarita quand je serai à la maison. Reste forte, parce que je vais avoir besoin de ton aide pour reprendre possession de ma vie".