Etats-Unis-EI-Peter Kassig/Crédit SIPA
Dans une lettre envoyée à ses parents, l’ex-soldat américain avait surtout expliqué que le plus dur est d’ignorer à l’avance le sort qui lui était réservé.
Dans un courrier daté du 02 Juin, Peter Kassig avait confié à ses parents "avoir peur" de mourir entre les mains des rebelles islamiques. L’ancien combattant d’Irak, âgé de 26 ans était apparu dans une vidéo de l’EI suite à la décapitation de l’otage britannique Allan Henning. Les otages qui sont visibles dans ces fins de vidéos des rebelles islamistes sont habituellement assassinés.
"J’ai évidemment peur de mourir, mais le plus dur est de ne pas savoir, de se poser des questions, d’espérer et de se demander si je peux même espérer quoi que ce soit. Je suis très triste que tout cela se soit produit et de ce que vous endurez à la maison à cause de cela". "Si je meurs, je pense que nous, vous et moi, pourrons trouver du réconfort en pensant que je suis parti (en Syrie) pour tenter d’alléger les souffrances et aider ceux qui sont dans le besoin", avait-il écrit dans sa lettre.
Peter Kassig parle notamment de sa conversion à l’Islam dans sa lettre. Selon lui, cela se serait fait naturellement étant donné qu’il partage sa cellule avec un croyant musulman syrien. Cette reconversion s’est déroulée volontairement vers le mois de septembre à Octobre 2013. Ce sont les parents de l’humanitaire qui ont informé le quotidien Le Point que leur fils avait assisté au ramadan en juillet-août 2013. Après cela, il avait été enlevé par les jihadistes.
Le jeune homme avait pourtant partagé à ses parents, le "grand impact de cette pratique spirituelle sur lui". Peter Kassig aurait également pris un nom musulman, Abdul-Rahman et il respecte toutes les pratiques musulmanes, comme les cinq prières quotidiennes. Devant tous ces changements, les parents de l’otage ont réclamé dans un communiqué du Samedi, "nous continuons à demander au gouvernement de cesser ses actions (militaires en Irak et en Syrie) et nous continuons à appeler les ravisseurs (de notre fils) à faire preuve de pitié et à le libérer"