Barack Obama a annoncé hier avoir dépêché son secrétaire d’Etat, John Kerry, au Proche-Orient pour former une coalition internationale pour lutter contre l’EI. Toute coopération avec Damas sera en revanche écartée.
"Ma priorité est de m’assurer que les gains territoriaux de l’Etat islamique en Irak sont effacés", a déclaré le président américain au cours d’une conférence de presse relayée par Le Figaro aujourd’hui. Il a annoncé dans la foulée avoir demandé à son secrétaire d’Etat, John Kerry, de se rendre au Proche-Orient pour constituer une coalition internationale afin de lutter contre les djihadistes de l’EI.
Barack Obama a ajouté que Washington mettra en place une stratégie qui comportera "un volet militaire". Il a affirmé compter sur ses alliés au sein de la future coalition pour fournir un soutien aérien et des armes aux forces irakiennes. Pour lui, l’affaiblissement durable des djihadistes sunnites passait par l’implication des populations sunnites en Irak et en Syrie.
Le locataire de la Maison Blanche a en revanche écarté toute probabilité de coopération avec le régime du président syrien Bachar al Assad, estimant que ses forces n’ont en tout état de cause pas les moyens d’intervenir dans les zones contrôlées par l’Etat islamique.
Sur le conflit en Ukraine, Barack Obama a assuré qu’ "il est évident aux yeux du monde entier" que des forces russes se trouvent dans ce pays. Il a également annoncé qu’il recevrait son homologue ukrainien, Petro Porochenko, à la Maison Blanche en septembre.
"L’incursion russe qui se déroule à l’heure actuelle en Ukraine ne peut qu’engendrer" des sanctions supplémentaires à l’encontre de Moscou, a ajouté le président. Il a exclu cependant tout recours à la force dans ce pays. Obama s’était entretenu un peu plus tôt de la question avec la chancelière allemande Angela Merkel, avec qui il avait convenu que le comportement de la Russie en Ukraine "ne peut rester sans conséquences", une affirmation confirmée par Berlin.