Selon l’employeur du journaliste américain James Foley, ses ravisseurs avaient exigé une rançon de 132 millions de dollars (soit 100 millions d’euros) pour sa libération.
Jeudi dernier, le GlobalPost a déclaré que les ravisseurs de l’américain James Foley avaient demandé une rançon de 100 millions d’euros pour sa libération, rapporte Le Figaro. "Le P-DG de GlobalPost, Philip Balboni, confirme que la première rançon exigée par les ravisseurs de James Foley était de 100 millions d’euros", a déclaré un porte-parole du site d’information américain. Le journaliste travaillait en effet pour GlobalPost lorsqu’il a été enlevé en novembre 2012 en Syrie.
Selon New York Times, citant les propos des proches de Foley et d’un ex-otage qui l’a côtoyé pendant sa détention, le refus des autorités américaines de payer aurait, en partie, poussé les kidnappeurs à assassiner le reporter. "Les négociations n’ont jamais avancé et les ravisseurs ont gardé le silence jusqu’à ce que la famille reçoive d’eux un message les prévenant que leur fils allait être tué", révèle Philip Balboni. Le 13 août, les ravisseurs ont diffusé une vidéo montrant l’exécution du journaliste de 40 ans.
Interrogé par CNN, le PDG de GlobalPost a également indiqué que lui-même ainsi que les parents de M. Foley ont voulu payer la rançon pour libérer le journaliste, mais le montant était trop important. "Nous allions payer la rançon [...] Nous travaillions très fort pour récolter les fonds", a-t-il expliqué, disant s’attendre à débourser environ 5 millions de dollars. Philip Balboni a précisé qu’il n’avait aucun problème avec l’idée de donner de l’argent à des terroristes pour libérer son journaliste.
Mercredi, Philip Balboni avait affirmé avoir été en contact, ainsi que la famille Foley, avec les djihadistes de l’État islamique (EI). "Nous avons été en contact avec les ravisseurs et ils ont semblé, à un moment, être réceptifs à l’idée d’une négociation qui aurait conduit à sa libération. Mais ils ont ensuite coupé la communication avec nous et avec la famille", a-t-il souligné.
Selon la Maison Blanche, les États-Unis avaient tenté en vain de libérer James Foley et d’autres otages américains retenus en Syrie. Des responsables américains ont plus tard expliqué que l’opération avait échoué parce que les otages ne se trouvaient pas à l’endroit prévu. Le département de Justice des États-Unis a ouvert une enquête.
Toujours selon les informations du New York Times, les djihadistes de l’EI ont réclamé des rançons pour d’autres otages. Ils détiennent toujours des américains et plusieurs britanniques.