Depuis des mois, Sao Paulo vit dans une sècheresse sans précédent. Cette situation met en danger la vie de millions de personnes, car l’approvisionnement en eau est fortement menacé.
La sécheresse sévit actuellement à Sao Paulo et cette situation a duré depuis de longs mois. L’absence de pluie dans cette mégalopole brésilienne affecte des millions de personnes en termes d’approvisionnement en eau. "Nous traversons la pire sécheresse de ces 50 dernières années avec des conséquences comparables à celles d’un puissant tremblement de terre", affirme Eduardo Salles, secrétaire à l’Agriculture dans l’Etat de Bahia (nord-est) sur une information relayée par le Nouvel Observateur.
A l’heure actuelle, les réservoirs du Cantareira alimentant 45 % de la région métropolitaine de Sao Paulo, où vivent près de 20 millions de personnes, se trouve presque à sec. Le niveau de l’eau continue à enregistrer une baisse alors que la situation va de mal en pis dans d’autres réseaux. Avec le manque de précipitations, les récoltes de maïs et de coton sont particulièrement affectées et le bétail souffre d’une sous-alimentation dans des pâturages asséchés. En outre, l’aridité des sols a ravagé 30% de la production de canne à sucre dans une région représentant 10% du total national.
Une telle sécheresse affecte surtout l’approvisionnement en électricité. D’après la société de recherche énergétique (EPE) relevant du ministère de l’Energie sur les mêmes sources, "l’énergie hydroélectrique représente environ 67% de l’électricité générée au Brésil contre 75% il y a cinq ans." Vers la fin du mois de décembre, les barrages dans le nord-est du pays se trouvaient à 32% de leur capacité, source provenant de l’opérateur national du système électrique brésilien (ONS). Ce qui correspond à un niveau inférieur au seuil de 34%, chiffre équivalent à la normale en termes d’approvisionnement en électricité.
D’après une information reprise sur Le Figaro, "le gouvernement local dirigé par le social-démocrate Geraldo Alckmin, qui en octobre briguera la réélection, a écarté un rationnement d’eau dans la capitale et la banlieue. Ceci, malgré les recommandations du parquet de rationner la consommation de son principal réseau de distribution afin d’affronter "la pire crise hydrique de la région et une panne dans l’ensemble des réservoirs"." De son côté, la compagnie des eaux, la Sabesp, assure l’approvisionnement jusqu’en mars 2015. Cette dernière garantit qu’elle effectuera le transfert de l’eau vers d’autres systèmes de barrages et qu’elle utilisera encore des réserves d’urgence. Elle a toutefois incité la population à réduire sa consommation. La Sabesp de continuer qu’il n’y aura ni coupure ni rationnement dans les 364 communes de Sao Paulo desservies par la compagnie.
L’inquiétude s’installe toujours du côté des 41,2 millions d’habitants de Sao Paulo. Une enquête réalisée par le quotidien Folha de Sao Paulo a révélé qu’en août, 46% des habitants de Sao Paulo ont été victimes de coupures d’eau au moins une fois, alors qu’en mai le chiffre était de 35%. De plus, les experts ont affirmé que la sécheresse se prolongera jusqu’en 2015 alors que la période des pluies allant d’octobre à mars a été marquée par une sécheresse inhabituelle entre 2013 et 2014 à Sao Paulo.