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Toutes les exécutions ont été suspendues pendant six mois dans l’Oklahoma, aux Etats-Unis, suite à l’agonie anormalement longue d’un condamné à mort le 29 avril dernier.
La cour pénale d’appel de l’Oklahoma, aux Etats-Unis, a prononcé une injonction suspendant toute exécution durant six mois. Une décision prise suite à une polémique née de l’exécution ratée de Clayton Lockett. Ce condamné à mort avait agonisé longuement, pendant au moins 43 minutes avant de rendre son dernier souffle.
En clair, la Cour a donné gain de cause à Charles Warner, un prisonnier qui devait être exécuté deux heures après Clayton Lockett le 29 avril dernier. Un arrêt des exécutions a été décidé dans cet Etat du Sud des Etats-Unis, juste le temps de conduire une enquête pour éclaircir les circonstances entourant le supplice qu’a vécu Clayton Lockett.
Dans un document judiciaire déposé jeudi 8 mai, le ministre adjoint de la Justice Seth Branham a fait savoir que "l’Etat ne s’opposerait pas au report de 180 jours" de la sentence de Charles Warner. Il a toutefois jugé qu’un "arrêt indéfini (est) injustifié", des propos qui vont à l’encontre d’une requête émise par un directeur des prisons, au lendemain de l’exécution controversée.
"Personne ne veut une autre exécution prolongée et ratée", ont plaidé les avocats de Charles Warner, qui réclament que "l’extrême secret entourant l’injection létale qui a conduit à l’agonie de Clayton Lockett soit remplacée par la transparence pour s’assurer que les exécutions soient conduites légalement et humainement".
L’agonie de Clayton Lockett avait été anormalement longue en raison d’une intraveineuse loupée, rapporte Europe 1. Le condamné qui devait succomber dix minutes après l’injection létale a mis trois quart d’heure pour mourir. Les autorités pénitentiaires évoquent l’"échec de l’intraveineuse" pour expliquer ce contretemps marqué par des convulsions et de grognements indéfinissables, signes d’une apparente souffrance.