Les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère continuent de grimper et les conséquences sur le climat se font déjà sentir, avertit l’ONU.
D’après l’Organisation météorologique mondiale, les concentrations des principaux gaz responsables du réchauffement climatique – dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N2O) – ont atteint de nouveaux sommets en 2023. L’OMM a observé une progression rapide de l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, avec une augmentation de plus de 10 % en 20 ans. "Chaque année, de nouveaux records sont battus, et nous sommes en retard pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris", a déclaré Celeste Saulo, secrétaire générale de l’organisation.
Les températures mondiales sur terre et en mer ont atteint des niveaux jamais observés depuis 1850. Étant donné la persistance du CO2 dans l’atmosphère, les températures actuelles resteront stables pendant des décennies, même si les émissions sont rapidement réduites à zéro net. Les concentrations de CO2 en 2023 ont atteint 420 parties par million (ppm), tandis que celles de méthane et de protoxyde d’azote ont également enregistré des hausses atteignant respectivement 1 934 parties par milliard (ppb) et 336 ppb.
Ces chiffres ne sont pas simplement des données abstraites. Chaque augmentation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a des conséquences directes sur le climat et les conditions de vie sur Terre. Celeste Saulo rappelle que "le CO2 s’accumule dans l’atmosphère plus rapidement qu’à n’importe quelle autre période de l’existence humaine". La planète n’avait pas connu un tel niveau de concentration de CO2 depuis 3 à 5 millions d’années, une époque où les températures étaient supérieures de 2 à 3 °C et où le niveau des mers dépassait de 10 à 20 m celui d’aujourd’hui. Près de la moitié des émissions de CO2 restent dans l’atmosphère, tandis que le reste est absorbé par les océans et les écosystèmes terrestres.
Source : Leparisien.fr