Après l’attaque meurtrière du 11 septembre aux États-Unis, les médecins de la CIA (Central Intelligence Agency) avaient pensé à utiliser des "sérums de vérité" dans le programme d’interrogatoire des prisonniers.
Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés par des membres du réseau djihadiste Al-Qaïda contre les tours jumelles du World Trade Center aux États-Unis ont fait 2 977 morts. Le Palestinien Abou Zoubeida est suspecté d’être le cerveau de ces attaques terroristes. Les enquêteurs ont tout fait pour faire parle Abou Zoubeida, à savoir simulations de noyade à répétition, enfermement dans des boîtes ou encore la privation de sommeil, mais celui-ci a toujours refusé de parler. C’est alors qu’est venue l’hypothèse des "sérums de vérité", initiés par des médecins de la CIA.
"L’intensité et la durée des interrogatoires d’AZ ont surpris les médecins (de l’agence) et a entraîné l’examen d’une alternative, a priori plus bénigne, d’interrogatoires basés sur l’usage de drogues", lisait-on dans un rapport d’un ancien médecin-chef de l’agence américaine du renseignement.
Des médecins de la CIA ont longtemps songé à utiliser une drogue "midazolam" pour faire parler des prisonniers. Selon l’auteur du rapport, un individu pourra tenir face aux narcotiques s’il peut endurer un interrogatoire intense.
La puissante organisation de défense des droits civiques ACLU a mis en ligne mardi ce document après de longues batailles judiciaires. La CIA a également été interdite de mener des recherches médicales sur des prisonniers, surtout après le suicide d’un détenu ayant pris du LSD. D’ailleurs, en 2009, l’ancien président démocrate Barack Obama a mis un terme définitif au programme d’interrogatoires controversés. Il les avait assimilés à des tortures.
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(Source : sciencesetavenir.fr)