Dix-sept ans après les violents attentats du World Trade Center perpétrés par Al-Qaïda, les restes humains de plus de 1.100 victimes n’ont toujours pas été identifiés. Un laboratoire de Manhattan poursuit inlassablement le travail.
C’était en juillet dernier, soit environ une année après la dernière identification que le laboratoire de Manhattan avait ajouté le nom de Scott Michael Johnson à la liste des restes humains reconnus depuis les attaques du 11 septembre. Grâce au progrès technologique, l’équipe de scientifiques continue inlassablement le travail d’identification.
Ils suivent le même protocole de nombreuses fois chaque jour. Auparavant, il était impossible d’associer un morceau d’os retrouvé après le 11 septembre sur le site du World Trade Center à un ADN. Ce reste humain est découpé et réduit en poudre pour être mélangé à deux produits chimiques pouvant exposer l’ADN, puis l’extraire.
En pratique, l’opération n’est pas toujours courronnée de succès. Selon l’assistant du directeur de l’expertise médico-légale à l’Institut médico-légal de New York (OCME), Mark Desire : "L’os est l’élément biologique le plus difficile à travailler" pour parvenir jusqu’à l’ADN. Outres ces complications, il faudrait également tenir compte des conditions auxquelles ce fragment a été exposé le 11 septembre 2001 et les jours qui suivent."Ça détruit l’ADN", souligne Mark Desire.
Ce laboratoire le plus avancé d’Amérique du Nord est parfois resté plusieurs années sans résultat. Mais, en dépit des difficultés dans ce travail d’identification, M. Desire a assuré : "Notre engagement est le même aujourd’hui qu’en 2001". Il n’est donc pas question de renoncer. Les 22 000 restes humains trouvés sur le site depuis les attaques ont déjà tous été testés plusieurs fois. Quelques 1 642 sur les 2 753 personnes décédées à New York ont été formellement identifiées, mais 1 111 restent disparues.