Depuis le début de la nouvelle épidémie d’Ebola qui s’est déclarée le 1er août, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le ministère de la santé a déclaré treize cas confirmés, dont quatre décès.
Selon les informations du docteur Ndjoloko Tambwe Bathé, le directeur général de la lutte contre la fièvre Ebola, trois cas positifs ont été enregistrés à l’hôpital de Beni et six autres à Mangina, en RDC. Ces neufs cas recensés s’ajoutent aux quatre cas positifs sur les six échantillons qui ont fait l’objet d’un test le 31 juillet dernier.
Le ministre de la santé a annoncé que l’épidémie affectait les alentours de la ville de Beni, dans la province du Nord Kivu après la fin d’une précédente dans le nord-ouest, tuant trente-trois personnes. Il a souligné : "la vaccination fera partie intégrante de la riposte".
En seulement quelques jours après la fin annoncée de la précédente épidémie d’Ebola dans la République démocratique du Congo, au total 43 cas de fièvre hémorragique ont été détectés, dont 13 confirmés. Selon un nouveau bilan publié le 7 août par le ministère congolais de la Santé, quatre décès ont été enregistrés dans la province du Nord-Kivu.
A Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni, l’épidémie a été signalée. C’est le cas d’une sexagénaire morte chez elle en fin juillet, après une hospitalisation qui a alerté les autorités. D’après le ministère de la santé, les proches de la victime qui se sont occupés d’elle ont présenté les mêmes symptômes, après son enterrement. Sept d’entre eux sont morts.
Le directeur général de lutte contre la maladie, cité sur le site de la radio onusienne Okapi, a souligné qu’ils font le nécessaire pour arrêter la propagation de l’épidémie à Beni.
Par ailleurs, cette nouvelle épidémie dans une zone de conflit inquiète au plus haut point l’OMS. Cette région au nord de la province du Nord Kivu est effet déjà menacée par des groupes armés qui terrorisent Beni depuis plusieurs années. Le directeur général adjoint en charge des réponses d’urgence, Peter Salama a affirmé que "tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet".