Les violences en Ethiopie ont commencé, mercredi 23 octobre. Depuis, le bilan a fait état de 67 morts…
Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien qui vient de recevoir le prix Nobel de la paix, a réagi pour la première fois quant aux affrontements secouant son pays. Dans des propos, rapportés par 20 Minutes avec la presse française, il dénonce "une tentative de provoquer une crise ethnique et religieuse". Il a ajouté que cette situation va s’aggraver si "les Ethiopiens ne s’unissent pas".
Les violences ont commencé, mercredi dernier, à Addis-Abeba. Les partisans de Jawar Mohammed, un activiste sujet à polémique, ont violement manifesté dans les rues. Le vendredi 25 octobre, le bilan a enregistré 67 morts, dont 5 membres des forces de l’ordre locales. Selon le responsable de la police de l’Etat d’Oromia, la plupart des victimes sont décédées pendant des heurts entre civils.
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Jawar Mohammed est à la tête du média d’opposition Oromia Media Network (OMN). C’est un ancien allié du Premier ministre. Ils font partie de la communauté oromo, groupe ethnique majoritaire en Ethiopie.
Leur relation s’est détériorée et Jawar Mohammed a publiquement critiqué plusieurs réformes d’Abiy Ahmed, l’accusant même de vouloir "instaurer une dictature". Pourtant, il a reçu le prix Nobel de la paix. Les détracteurs de Jawar Mohammed, eux, l’accusent de vouloir déclencher une guerre ethnique.
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