Une espèce rare de tortue géante, dite Chelonoidis elephantopus que les scientifiques croyaient éteinte 150 ans de cela, refait son apparition à travers d’autres espèces. Des chercheurs américains ont en effet, découvert leurs traces génétiques dans l’ADN de onze tortues appartenant à une autre espèce, dite C. becki et vivant sur l’île Isabela, tout proche d’un volcan actif, rapporte 20 minutes.
Des chercheurs américains ont découvert les traces génétiques d’une espèce de tortue géante de Galapagos dite Chelonoidis elephantopus dans l’ADN de 11 tortues, appartenant à une autre espèce de l’île Isabela appelée C. becki. Cette découverte est capitale pour ces scientifiques qui pensaient que les C. elephantopus avaient déjà disparu de la planète il y a 150 ans de cela.
« A notre connaissance, c’est la première fois que l’on redécouvre une espèce d’animal éteinte en traquant son empreinte génétique laissée dans les génomes de ses progénitures hybrides » a déclaré Ryan Garrick de l’Université de Yale dans le Connecticut qui figure parmi les auteurs de l’étude publiée dans la revue américaine Current Biology ce mardi. « Cette découverte donne un nouveau souffle aux efforts de protection des tortues menacées des îles Galapagos » a-t-il ajouté.
Ryan Garrick pense que des spécimens de la tortue C. elephantopus ont pu être transportés vers le nord de l’île Isabela par des pirates ou des baleiniers dans les années 1800, avant qu’elles ne disparaissent sur l’île Floreana, étant leur habitat d’origine.
La découverte de ses traces génétiques dans les C. becki de l’île Isabela a encouragé Ryan Garrick et ses collègues. Ils peuvent actuellement étudier de plus près la population des tortues sur cette île, particulièrement les C. becki qui comptent près de 7.000. D’ailleurs, des récents prélèvements génétiques réalisés sur 2.000 d’entre elles ont livré de nouveaux indices laissant penser que de véritables C. elephantopus pourraient encore exister sur l’île. Certaines d’entre elles auraient présenté des liens de parenté avec le C. elephantopus.
Si par malheur, les chercheurs n’arrivent pas à scruter ces géniteurs C. elephantopus, leurs descendants directs permettraient de préserver les tortues géantes des Galapagos. Ces tortues se distinguent par leur posture géante. Leurs poids peuvent atteindre les 400 kilos et elles mesureraient plus de 1,80 mètre de long. En plus, elles figurent parmi les espèces rares qui survivent encore après plus de cent ans. Actuellement, plusieurs des treize espèces restantes de tortues des Galapagos sont en voie d’extinction.