Les corps sans vie de ces victimes, la majorité des femmes, ont flotté au large de l’archipel de Kerkennah, près de la ville portuaire située dans le centre-est de la Tunisie.
Le naufrage d’une embarcation clandestine de migrants a tué 34 personnes, dont 23 femmes, 9 hommes et 2 enfants en Tunisie. Selon le tribunal de la ville de Sfax, les corps des victimes ont été aperçus au large des îles Kerkennah ce mardi 9 et mercredi 10 juin. Des pêcheurs ont prévenu les autorités après avoir la découverte des corps flottant au large de l’archipel. Mourad Turki, porte-parole du tribunal de la ville, a déclaré que les 22 corps ont été retrouvés mardi et les 12 autres, mercredi. Parmi les victimes se trouvaient le capitaine de l’embarcation, un Tunisien de 48 ans, originaire Sfax.
Selon des témoignages recueillis par les autorités, les victimes étaient probablement à bord d’une embarcation clandestine. Celle-ci a quitté la région de Sfax en direction de l’Italie dans la nuit du 4 au 5 juin et transportait 53 personnes à bord. Les recherches sont encore en cours avec l’appui de la marine tunisienne et des garde-côtes. La plupart des passagers proviennent d’Afrique subsaharienne. Après des prélèvements ADN, "les préparatifs sont en cours pour leur inhumation dans des cimetières de Sfax", a noté le directeur régional de la santé Ali Ayadi sur le récit de RTL.
Une enquête est en cours afin de retrouver les organisateurs de cette traversée clandestine. L’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux dénonce cette tragédie comme étant "la conséquence inévitable de la politique migratoire restrictive de l’Union européenne". Les départs clandestins des côtes tunisiennes ont connu une hausse de 156 %, entre janvier et fin avril, comparé à la même période en 2019. Ce chiffre a été dévoilé mi-mai par le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (HCR).
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