Le Code pénal tunisien stipule que l’homosexualité est un acte passible de trois ans de prison. Les deux hommes condamnés sont âgés de 26 ans.
Deux jeunes hommes âgés de 26 ans, poursuivis pour homosexualité, ont été condamnés en appel à un an de prison ferme en Tunisie. Selon des ONG, mercredi 29 juillet, leur refus du test anal constituait un élément à charge. Les autorités tunisiennes se servent souvent de ce type d’examen pour tenter d’établir l’homosexualité. Une mesure considérée peu fiable et que l’ONU qualifie de "torture" quand il est imposé, rapporte Franceinfo.
Les deux hommes étaient suspectés d’avoir eu des relations homosexuelles. Le Code pénal tunisien, hérité de la colonisation, punit cet acte à trois ans de prison. Ils ont été arrêtés début juin au Kef, ville du nord-ouest rural de la Tunisie. Selon les explications apportées par l’association Damj qui défend notamment les minorités sexuelles, l’un d’eux a déposé plainte contre l’autre pour des dettes. Leur peine a été allégée en appel alors qu’ils étaient condamnés en première instance à deux ans de prison, a indiqué l’association qui dénonce une condamnation "particulièrement lourde".
En 2017, la Tunisie a fait la promesse devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève de ne plus imposer ces tests anaux. Un engagement qui n’a pas empêché l’arrestation et le jugement de nombreuses personnes chaque année dans le pays pour leur orientation sexuelle réelle ou supposée. Le Collectif civil pour les libertés individuelles a relevé au moins 120 procès pour homosexualité en 2019.
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