Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dimanche soir, la France a condamné la tentative de coup d’état en Guinée.
Des officiers des forces spéciales ont déclaré, dimanche 5 septembre, qu’elles ont capturé le chef de l’État guinéen Alpha Condé. "Le président est avec nous. Il est dans un lieu sûr. Il a déjà vu un médecin", a affirmé le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au nom d’un "Comité national du rassemblement et du développement", au côté de putschistes en uniforme et en armes, propos repris par France24. Les auteurs de ce coup d’État en Guinée affirment également avoir procédé à la dissolution des institutions. Dans cette tentative de putsch, ils ont également pris le contrôle de Conakry et ont fermé les frontières.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest est en proie depuis des mois à une grave crise économique et politique. Des échanges de tirs ont retenti sur la presqu’île de Kaloum, centre névralgique de Conakry, très tôt dimanche matin. Cette partie de la Guinée abrite la présidence, les institutions et les bureaux d’affaires. Aucune victime n’a été rapportée. Un couvre-feu a été instauré dans tout le pays "jusqu’à nouvel ordre" et les gouverneurs et préfets ont été remplacés par des militaires dans les régions.
La France n’a pas tardé à réagir en condamnant la tentative de prise de pouvoir par la force. Paris appelle à "la libération immédiate et sans condition du président (Alpha) Condé", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dimanche soir et relayé par RTL. Selon le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, la France "se joint à l’appel de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour condamner la tentative de prise de pouvoir par la force" survenue dimanche. Dans la foulée, Paris demande le retour à l’ordre constitutionnel.
De son côté, le président en exercice de la CEDEAO, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, a également demandé la libération immédiate d’Alpha Condé et "le retour à l’ordre constitutionnel sous peine de sanctions". La demande de libération du président guinéen a été aussi formulée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres qui a condamné "toute prise de contrôle du gouvernement par la force".
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