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Lors d’une visite à la Grande Mosquée de Paris, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que les tensions actuelles "ne sont dans l’intérêt de personne ni de la France, ni de l’Algérie".
Alors que les rapports entre les deux pays sont sous tension depuis des mois, Jean-Noël Barrot a joué la carte de l’apaisement. "La France est attachée à sa relation avec l’Algérie avec laquelle nous sommes unis par des liens complexes, mais d’une densité sans équivalent et des intérêts partagés", a affirmé le ministre des Affaires étrangères. Ce dernier a été invité au quatrième "iftar des ambassadeurs", repas de réception organisé par la mosquée pour la rupture du jeûne du ramadan. Le ministre a reconnu les crispations existantes, notamment après le rejet par Alger d’une liste d’Algériens expulsables. Toutefois, il a insisté sur une volonté de résolution "avec respect, exigence, franchise et sans faiblesse". "Les tensions actuelles, dont nous ne sommes pas à l’origine et qui ont connu hier (lundi) un nouveau développement problématique, ne sont dans l’intérêt de personne, ni de la France, ni de l’Algérie", a-t-il ajouté.
Jean-Noël Barrot avait affirmé dans l’après-midi que le rejet par Alger d’une liste d’Algériens expulsables "porte atteinte" aux intérêts de la France. De son côté, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a plaidé pour le dialogue et la compréhension mutuelle. Il a rappelé le rôle de son institution dans la promotion d’un islam harmonieux en France et dans la lutte contre l’extrémisme. "Par-delà les blessures du passé et certaines crispations actuelles", la Grande Mosquée entend poursuivre "sur le chemin de l’apaisement et de l’espoir d’une relation vertueuse entre la France et l’Algérie", a-t-il assuré. Un message qui vise à rétablir un climat de confiance entre les deux nations.
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