Le général Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président du Tchad et chef du Conseil militaire de transition (CMT) instauré mardi est en passe de devenir l’homme fort du pays au lendemain de la mort de son père.
A peine réélu à la tête du Tchad, Idriss Déby est décédé à la suite de blessures reçues au front. Au lendemain de sa mort, son fils, le général Mahamat Idriss Déby, chef du Conseil militaire de transition (CMT) instauré, mardi, "occupe les fonctions de président de la République" du pays, relate Franceinfo. Cette nomination est stipulée dans la Charte de transition publiée mercredi 21 avril sur le site de la présidence. Peu connu du public, il était souvent aperçu aux côtés de son père dont il coordonnait la sécurité rapprochée à chaque déplacement.
Le général Mahamat Idriss Déby, âgé de 37 ans, est également "le chef suprême des Armées". Il a nommé par décret, mardi, 14 autres généraux tous très proches de son père au sein du CMT. Cet organe doit organiser la transition qui doit durer 18 mois avant la tenue des "élections libres et démocratiques". Le conseil militaire de transition mené par le fils d’Idriss Déby a été totalement contesté par les rebelles. Ces derniers sont à l’origine d’une offensive menée depuis neuf jours contre le régime tchadien. "Le Tchad n’est pas une monarchie. Il ne doit pas y avoir une dévolution de père en fils", a martelé mardi le porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), Kingabé Ogouzeimi de Tapol.
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