"La situation est totalement maîtrisée", a confié le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah après l’attaque du palais présidentiel mercredi.
Un commando lourdement armé a pris d’assaut le palais présidentiel à N’Djamena, la capitale du Tchad mercredi soir. Rapidement neutralisés par la garde présidentielle, les assaillants ont laissé derrière eux un lourd bilan. Au total, 19 personnes, dont 18 parmi eux, et un garde présidentiel ont perdu la vie durant l’attaque. Le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a assuré dans une déclaration vidéo que la situation était désormais totalement sous contrôle. "La situation est totalement maîtrisée. (...) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook.
D’après Le Figaro, le commando, composé de 24 individus selon les autorités, a provoqué des échanges de tirs nourris dans les environs du palais, semant l’inquiétude dans les quartiers voisins. Les affrontements ont duré près d’une heure, avant de s’interrompre vers 20h50. Le ministre, entouré de soldats au palais présidentiel, a précisé que l’attaque avait également fait six blessés parmi les assaillants. Des sources sécuritaires ont révélé que les assaillants pourraient être liés au groupe djihadiste Boko Haram, groupe actif dans la région du lac Tchad.
Cette attaque intervient après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui avait rencontré plusieurs dirigeants tchadiens, dont le président Mahamat Idriss Déby Itno. Par ailleurs, le Tchad a récemment mis fin à son accord militaire avec la France, rompant 60 ans de coopération. Cette décision s’inscrit dans un contexte de redéfinition des alliances géostratégiques. Face à une recrudescence des violences, le président tchadien a exprimé des doutes quant à l’efficacité de la force multinationale mixte (FMM), regroupant le Cameroun, le Niger et le Nigeria.
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