Les manifestants ont brûlé au moins deux drapeaux de la France, et ont vandalisé des stations-service Total.
Au Tchad, des centaines de personnes ont protesté contre la présence française dans le pays samedi 14 mai, selon la presse française. Cette manifestation a été organisée par la plateforme d’opposition de la société civile Wakit Tamma. Elle a reçu l’autorisation des dirigeants, mais un fort dispositif policier a été déployé dans la ville, précise France 24.
"La France, dégage !", ont scandé les manifestants qui ont brûlé au moins deux drapeaux de l’ancienne puissance coloniale. Plusieurs stations-service Total, "symbole" de la France, ont été vandalisées durant ce rassemblement. Ils ont arraché des pompes et emporté certains produits exposés.
Le 20 avril 2021, l’armée a annoncé le décès du président tchadien Idriss Déby Itno avant de proclamer son fils Mahamat Idriss Déby Itno, "président de transition".
Les manifestants ont dénoncé le soutien de Paris à cet homme à la tête d’une junte militaire, composée de quinze généraux. De nombreux élèves et collégiens ont rejoint les manifestants en entonnant "La France dehors".
Un jeune lycéen a lancé que la France veut encore leur imposer le système Deby.
"Si nous continuons à souffrir aujourd’hui depuis l’indépendance, c’est par la faute de la France qui nous empêche d’être réellement indépendants", a ajouté Idriss Moussa, un enseignant arabophone.
Me Max Loalngar, coordinateur de Wakit Tamma, a indiqué qu’ils se réjouissent que les Tchadiens prennent de plus en plus conscience de leur lutte et les rejoignent. "La France installe des dictateurs sur notre tête. Nous demandons juste que notre peuple soit respecté", a-t-il noté.
> A lire aussi : E. Macron : "La France sera là pour faire vivre la promesse d’un Tchad apaisé"